corner [1]
vi (kor-né)
- 1Sonner du cornet, d'une corne ou d'une trompe. Le vacher a corné dès le matin.
- 2Parler dans un cornet pour se faire entendre au loin ou pour se faire entendre à un sourd.
Il continue et corne à toute outrance : Réveillez-vous....
[La Fontaine, Herm.] - 3Bourdonner, en parlant des oreilles percevant un bruit qui n'a rien de réel. Les oreilles me cornent.
Fig. Les oreilles vous cornent, se dit à quelqu'un qui croit entendre ce qu'on ne lui dit pas ou un bruit qui n'est pas réel.
Il faut que les oreilles m'aient corné
. [Molière, Le malade imaginaire]Les oreilles me cornent
. [Molière, L'école des maris]Les oreilles ont bien dû vous corner, on a bien souvent parlé de vous.
- 4 vt Fig. Publier partout.
En la quittant, Gulphar alla tout droit Conter ce cas, le corner par la ville
. [La Fontaine, F. av.]Quelqu'un qui bientôt En mille endroits cornera le mystère
. [La Fontaine, Mandr.]Vendôme crie, écrit, corne bataille et victoire, et prépare à Mgr de Bourgogne tout l'affront d'avoir manqué le secours
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Rebattre sans cesse la même chose.
J'entends sans cesse corner à mes oreilles : L'homme est un animal raisonnable
. [La Bruyère, XII] - 5 Terme de vénerie. Corner les chiens, sonner du cor pour les exciter ou pour les rappeler. Corner requête, sonner du cor pour qu'ils quêtent de nouveau, lorsqu'ils sont en défaut.
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